Je souffre du syndrome de l’imposteur

Ma première entreprise

J’ai débuté comme entrepreneure en 2007 avec ma première entreprise. Au départ, j’avais une idée de ce que c’était un chef d’entreprise, mais avec seulement le regard que je possédais à ce moment : un gestionnaire qui prend des décisions d’affaires, qui est capable de se vendre, qui développe une entreprise prospère et qui a des employés. Oui, c’était un résumé de l’image que j’avais d’un vrai « entrepreneur ». Est-ce qu’il pouvait y avoir un faux entrepreneur??? Je croyais faire partie de cette catégorie, celle qui arrive un jour avec l’idée d’avoir son entreprise et qui se lance comme ça, sans vraiment trop savoir ce qui s’en vient!

Des cours pour sentir que j’ai ce qu’il faut pour démarrer une entreprise!

Afin de me sécuriser, j’ai opté pour suivre un cours en lancement d’entreprise. Inconsciemment, ça me permettait de croire que j’allais sortir de ce cours comme une entrepreneure officiellement formée. Ça demeure seulement un cours, ce qui se passait dans ma tête était tout autre. Un cours ne fait pas de nous une nouvelle personne. Arrivée dans ce milieu, c’était difficile pour moi de dire : « Je suis entrepreneure ».

La culpabilité et le manque de confiance en moi

Je sentais de la culpabilité comme si je prenais la place d’une autre personne. Je ne pouvais pas affirmer être entrepreneur alors que je débutais dans le milieu, c’était de « mettre la charrue devant les boeufs »! Un manque de confiance en moi était très présent, mais je ne le conscientisais pas vraiment. Je n’avais pas de recul, pas de distance par rapport à moi-même et mon discours intérieur. Je savais que j’avais à prendre des décisions d’affaires, mais c’était tellement loin de ce que je connaissais d’un poste d’employé. Souvent, j’avais l’impression de devoir prendre des décisions pour me faire accepter dans le milieu, alors que j’étais libre de faire ce que je voulais. Face aux clients, je croyais devoir en faire plus et plus, me donner plus que les autres pour prouver qu’ils faisaient une bonne affaire d’engager une débutante en affaires pour faire leur contrat. Qu’est-ce que j’avais vraiment à prouver, j’avais déjà 7 ans d’expérience dans le métier. Je sentais toujours que je devais faire mes preuves quand même. En fait, c’était moi qui tentais de me convaincre que oui j’avais droit à cette place autant que n’importe qui.

C’est quoi un entrepreneur?

Si l’on prend le mot entrepreneur et qu’on s’attarde à la définition de l’Office de la langue française : « Personne qui, pour son propre compte et sous sa propre responsabilité, dirige, organise et gère une entreprise en ayant recours à une main-d’œuvre salariée, qui met en œuvre les facteurs de production pour concevoir, produire, commercialiser, échanger des biens ou pour fournir des services afin de répondre aux demandes de clients dans une économie de marché. ».

Entreprendre tout simplement!

Trop souvent, le discours et les pensées intérieures sont erronés et nous apportent plusieurs émotions qui génère de la culpabilité, une faible confiance en soi et qui fait en sorte de s’épuiser à prouver, à chercher comment faire pour être accepté alors que souvent c’est simplement nous qui n’acceptons pas de nous nommer entrepreneurs. En changeant la façon de se parler et notre angle de perception, tout est soudain plus léger. Oui, j’ai des étapes à franchir pour faire mon entreprise, mais toutes les personnes en affaires ont presque toutes passé par là aussi. Pourquoi une personne serait plus entrepreneure qu’une autre?

Quel est votre discours intérieur? Vous empêche-t-il d’avancer?